Il y a des millions de personnes, même dans des environnements en apparence monolingues, qui parlent plus d’une seule langue à la maison.
Qui sont les hyperpolyglottes et comment en devenir un ?
Ceux qui maîtrisent trois langues sont loin d’être des cas isolés, et on connaît tous des histoires de personnes d’origine étrangère maîtrisant leur langue maternelle, et celle de tous les pays qu’ils ont traversés.
En Inde, il est très courant que les gens parlent 5 à 6 langues au cours d’une même journée.
Mais 10, 20, 30 ou 40 langues, c’est possible ? Devenez un hyperpolyglotte avec un code promo Babbel, vous pourriez déjà approfondir la langue étrangère de votre choix !
Mais au fait, quel est le nombre de langues maximum qu’une personne peut connaître ?
Michael Erard, dans son livre passionnant Babel No More – Voyage au bout de la langue, va à la rencontre d’hyperpolyglottes dans le monde entier.
Les hyperpolyglottes, ce sont ces personnes qui étudient et maîtrisent un nombre de langues important. Il révèle les secrets de leur réussite, et explique qu’il n’est pas si difficile d’y parvenir.
Voici certains de ces hyperpolyglottes
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Graham Cansdale : 14 langues
Il se sert presque quotidiennement de 14 langues dans le cadre de son métier de traducteur à la Commission européenne à Bruxelles.
Mais ce n’est pas tout, il en étudie d’autres pendant son temps libre !
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Lomb Kato : 16 langues
Cette Hongroise explique que 5 de ces langues « vivent en elle ». Cinq autres nécessitent une demi-journée pour être « réactivées », et elle est capable de comprendre et traduire les six dernières.
D’après elle, la confiance en soi est cruciale dans l’apprentissage des langues. Son astuce : « soyez intimement convaincu que vous êtes un génie des langues ».
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Alexander Arguelles : environ 20 langues
Il ne veut pas avouer le nombre exact : « si quelqu’un dit qu’il parle ** langues, il ne faut pas forcément le croire ».
Alexandre a étudié plus de 60 langues et il y consacre 9 heures de travail par jour. Il peut lire et comprendre 20 langues.
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Johan Vandewalle : 22 langues
En 1987, il a remporté une compétition de polyglottes dans les Flandres. On a testé sa connaissance de 20 langues, même s’il en avait étudié davantage.
La compétition consiste en 10 minutes de conversation dans chaque langue avec des locuteurs natifs, et 5 minutes de pause entre chaque épreuve. Un test d’endurance passé avec succès.
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Ken Hale : 50 langues
Ce célèbre linguiste admettait qu’il savait s’exprimer en 3 langues (l’anglais, l’espagnol et le warlpiri). Les autres, il les parlait.
Pour lui, la connaissance d’une langue est indissociable de toutes ses implications culturelles.
Ken Hale n’aimait pas que les autres insistent sur le « mythe » de son génie linguistique.
Ses collègues racontent toutefois qu’ils l’avaient vu commencer à étudier une grammaire du finnois en montant dans un avion, et qu’à l’arrivée à Helsinki, il s’était mis à parler finnois sans problème !
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Emile Grebbs : 32 à 68 langues
Les sources divergent sur le nombre exact. Ce diplomate allemand qui travaillait en Chine avait incontestablement un don pour les langues.
À tel point qu’après sa mort, son cerveau a été conservé pour être étudié.
Le livre de Michael Erard nous fait comprendre qu’avec un peu de talent, ou en tout cas un fort intérêt pour les langues, de la motivation et beaucoup de travail, on peut aller très loin !
Les psycholinguistes affirment qu’il n’y a pas de limite théorique du nombre de langues qui peuvent être apprises par une seule personne. Il y a seulement une limite de temps.
La plupart des hyperpolyglottes n’aiment pas cette étiquette, même s’ils ont étudié des dizaines de langues.
Ils ont en effet une définition exigeante de ce qu’est la « connaissance » d’une langue, et leur savoir les rend humbles : plus on en sait, plus on sait tout ce qu’on ne sait pas.