Quelle langue apprendre parmi les principales langues asiatiques ?

21 avril 2021
langue asiatiques

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Le Foreign Service Institute, l’organisme de formation du gouvernement fédéral des États-Unis, fournit un classement des langues par niveau de difficulté d’apprentissage pour une personne de langue maternelle anglaise.

Sans surprise, le mandarin, le japonais et le coréen appartiennent à la catégorie des langues les plus complexes : on estime que l’apprentissage d’une langue asiatique prendrait environ 2 200 heures de travail.

S’atteler à l’apprentissage d’un idiome asiatique est un engagement qui demande du temps.

Cela suppose notamment de laisser de côté le modèle grammatical français, non applicable dans ce cas.

L’apprentissage et la maîtrise d’une langue asiatique vous ouvriront une porte sur un continent fascinant et riche d’opportunités.

La question reste de savoir pour laquelle vous opterez. Pour vous aider dans votre recherche, voici une analyse de trois langues asiatiques.

Le chinois

L’apprentissage du chinois en France a connu ces dernières années une augmentation fulgurante, et le chinois se classe désormais en 5e position des langues étrangères les plus enseignées.

Deuxième puissance économique mondiale, la Chine est un acteur majeur de l’économie mondialisée, et l’un des rares pays à avoir échappé à la récession infligée par la Covid à un grand nombre de régions du globe.

Maîtriser cette langue asiatique garantit l’accès à une économie forte, le pays que l’on surnomme « l’usine du monde » offrant de nombreuses opportunités.

Être sinophone pourrait même être la clé de l’économie asiatique, dans la mesure où le chinois est en train de devenir la langue privilégiée des échanges commerciaux en Asie.

En ce qui concerne l’aspect pratique, malgré une grammaire très simple comparée au français (pas de déclinaisons, de genres ou d’articles), l’apprentissage du chinois reste un défi de taille.

La principale difficulté réside dans le système d’écriture, basé sur des idéogrammes. Autre écueil : le chinois est une langue tonale, ce qui veut dire que les mots sont associés à des tons, qui sont au nombre de quatre.

Selon le ton, le mot peut revêtir un sens bien différent, d’où l’importance d’une prononciation parfaite sous peine de créer des quiproquos !

Le japonais

Commençons par la mauvaise nouvelle : le japonais est considéré comme la langue asiatique la plus difficile à maîtriser.

Le système d’écriture constitue le principal défi pour un Occidental. Il se divise en deux « familles » : les kanjis, idéogrammes chinois adoptés par le japonais, et les kanas qui sont la retranscription phonétique des kanjis.

De même que pour le chinois, les idéogrammes japonais correspondent chacun à un concept et sont au nombre impressionnant de… 2 136.

Cependant, en ce qui concerne la grammaire, il faut noter que le japonais fait plus simple que les langues romanes : pas de genre, pas d’accord du verbe avec le sujet.

La prononciation est également relativement simple si l’on prend en compte qu’une lettre ne se prononce que d’une seule manière, quelle que soit sa place dans la phrase.

La bonne nouvelle, c’est que la culture japonaise est célèbre pour sa richesse et vous offrira du contenu à foison : mangas, animes, jeux vidéo…

Une grande partie de ce contenu n’est pas traduit, la maîtrise du japonais vous offrira donc la possibilité d’y accéder avant tous les autres occidentaux.

Pour faire carrière au Japon, la maîtrise de la langue nationale sera indispensable au vu du faible nombre de Japonais parlant l’anglais.

L’économie japonaise est florissante, se situant à la troisième place des économies mondiales en termes de PIB, et les secteurs du tourisme et de la haute technologie ont toujours le vent en poupe.

Cependant, avec un taux de chômage de seulement 2,9 %, les postes vacants ne trouvent pas à chaque coin de rue et il peut être difficile pour un étranger de trouver un emploi, surtout si votre niveau de japonais laisse à désirer.

Si en revanche votre but est simplement de découvrir la culture nippone, sachez que le Japon fait partie des pays disposant d’un accord avec la France quant aux permis vacances-travail (PVT), ces derniers permettant aux jeunes de moins de 30 ans de résider un an sur l’archipel tout en travaillant pour financer leur voyage.

Le coréen

Au contraire du japonais et du chinois, le système d’écriture du coréen se base non pas sur des idéogrammes, mais sur un alphabet, le Hangeul.

Le coréen a de plus l’avantage de ne pas être une langue tonale, et d’être exempt de genres, d’accords en nombre et d’articles.

La Corée du Sud dévoile depuis quelques années toute la puissance de son soft power : la K-pop, les séries coréennes, la gastronomie, ou encore la désormais célèbre routine coréenne de soin du visage en dix étapes sont aujourd’hui très populaires de ce côté-ci du globe.

Pas étonnant donc que l’apprentissage du coréen soit en pleine expansion en France.

Les débouchés professionnels ne manquent pas en Corée du Sud, grâce à une industrie forte, portée par des leaders mondiaux de l’automobile (Kia, Hyundai), de la construction navale, de l’électronique grand public (LG, Samsung).

Il est également intéressant de noter que la France est largement implantée en Corée à travers les filiales de plusieurs entreprises majeures (BNP Paribas, Danone, Bouygues…).

Une nouvelle perspective

Bien que l’apprentissage d’une langue asiatique puisse s’avérer difficile, cela vous permettra de découvrir une culture passionnante et différente de celle de la France, vous offrant une perspective unique et une expérience culturelle enrichissante.

Si vous préférez commencer par apprendre une langue étrangère plus accessible pour les francophones, nous vous invitons à consulter notre article dédié à ce sujet.

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